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Les deux arbres

 

Il m’a été donné de voir dans une obscure clarté.

Un chêne millénaire qui avait su résister.

Héritier d’un glorieux passé, il est un humble présent,

Il n’avait pas succombé aux milles pièges des temps.

 

Dans les cieux entrouverts, il m’est présenté,

Enveloppé d’un rayon de couleur orangé,

Ses racines bien prises sont fortes et musclées,

Son tronc est droiture, son nom fidélité.

 

En regardant sa cime je fus bien surpris,

De voir un tel arbre dégarnit de fruit

Peut-être n’est-ce pas l’heure, ce n’est pas le moment

Peut-être tout à l’heure ou a la fin des temps.

 

Tout près de lui un autre arbre m’est apparu,

Apparemment plus jeune, il était plus touffu,

Ses branches chargées de fruits inclinés vers la terre

M’ouvrant ses bras comme un cœur de mère.

 

En regardant son tronc, je n’en cru point mes yeux.

Il était si frêle, titubant comme un vieux

Il semblait me dire avec un peu d’humour

Viens t’abriter sous moi, je suis rempli d’amour.

 

Je me suis inséré entre les deux pour toujours

M’appuyant sur fidélité, m’accrochant a l’amour

Il y eut un jour dans une obscure clarté

Où je compris enfin qu’ils étaient mon destin.

 

Mikhael E.Cohen © MiElCo 1973

 

 

 

 

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